MANIFESTATION à Gondrecourt

L'appel à candidature lancé par l'ANDRA, sur demande du gouvernement, envers les communes pour accueillir un centre d'enfouissemnt de déchets nucléaires à Faible Activité et Vie Longue (FAVL) a alimenté beaucoup de discussions et controverses durant la fin de l'été et à l'automne derniers.

Dans notre canton, seules 2 communes ont répondu favorablement : Chassey-Beaupré et Gondrecourt pour 5 en Meuse au total, 1 en Moselle, 3 dans les Vosges, 5 dans la Marne et une vingtaine dans la Haute-Marne et l'Aube. Les communes candidates, fin février 2009, sont toutes situées dans ces 6 départements de l'est de la France.

Rappelons que ces déchets de "faible activité" peuvent avoir une vie très longue et sont toxiques -très fortement toxiques pour certains (radium 226 notamment) - pendant des millénaires, voire des millions d'années. Ce ne sont donc pas des déchets anodins.

Faire confiance aveuglément à la science, "aux autorités" qui garantissent confiance et sécurité ? L'enquête présentée dernièrement sur une chaîne publique, menée par Elise LUCET et son équipe de "Pièces à convictions" rappelle que la raison d'état et ses puissantes industries ont encore leurs raisons que la sécurité et la sûreté ignorent. Le citoyen a un rôle important à jouer, un contre-pouvoir indispensable pour tendre vers cette sécurité et cette sûreté.

Une nouvelle manifestation était organisée  ce samedi 30 mai à Gondrecourt par "Les Habitants Vigilants" pour faire entendre cette voix citoyenne et refuser un enfouissement irrémédiable de déchets hautement dangereux.

L'ANDRA devait présenter un dossier avec une liste de quelques communes et le gouvernement faire un choix, fin 2008-début 2009 : à ce jour, aucune décision n'est connue ; même si de source "autorisée", il est dit que la/les communes retenues ne seraient ni meusiennes, ni vosgiennes...

Devant ces incertitudes, ces indécisions, les habitants de Gondrecourt et du canton sont restés mobilisés pour crier leur oppposition : environ 200 personnes, en grande majorité locales, ont refusé l'enfouissement des FAVL  ce samedi au chef-lieu de canton.

Au milieu du parcours, les manifestants devant l'Hôtel de Ville.